Les Landes et du Ciel #06 – Les Exoplanètes
19 mars 2024
Les exoplanètes.
Depuis l’antiquité, les hommes, enfin certains, se sont questionné sur la possibilité que notre monde ne soit pas unique.
La pensée d’alors, considérait la Terre au centre de l’univers, comme un miracle unique de la création. Les philosophes s’interrogeaient sur l’existence d’autres mondes et sur le mécanisme de création de notre planète.
Certains avançaient qu’il était tout à fait possible que d’autres Terres existent au-delà de la sphère des fixes qui supportait les étoiles et les autres objets errants de leur ciel (les planètes). Au 16ème siècle, Giordano BRUNO, annonça qu’il y a d’innombrables soleils et autour d’eux, une infinité de terres. Cela lui valut, entre autres, d’être brulé sur un bucher pour ces idées…
Après lui, dans son essai « Entretiens sur la pluralité des mondes », FONTENELLE, écrivain et scientifique français, déclare que « Les Étoiles Fixes sont autant de Soleils dont chacun éclaire un Monde. ». Idée partagée par Isaac NEWTON au 18ème siècle.
Plus proche de nous, l’astronome américain EDWIN HUBBLE, à l’origine du concept d’expansion de l’Univers, déclare en 1924 :
« La communauté scientifique suppose depuis longtemps que si les étoiles sont des soleils (et réciproquement !), et que le Soleil héberge des planètes, alors il est fort probable que les autres étoiles hébergent elles aussi des planètes. »
Tout cela est bien, mais encore faut-il le prouver…
Des méthodes ont été développées pour mettre en évidence ces hypothétiques mondes.
Ce fut chose faite le 6 octobre 1995 pour que MICHEL MAYOR et DIDIER QUELOZ (de l’observatoire de Genève) annoncent la découverte depuis l’observatoire de Haute-Provence du premier objet dont la masse en fait sans nul doute une planète en orbite autour d’une étoile de type solaire : le Jupiter chaud nommé 51 Pegasi b, en orbite autour de l’étoile 51 Pegasi.
Nous avions la preuve que d’autre planètes peuvent tourner autour d’autres soleils !
La vision directe étant impossible, difficile de distinguer la lueur d’une bougie située à côté d’un phare de voiture à des centaines de kilomètres.
D’autres méthodes techniques ont dû être utilisées.
La méthode des transits qui, lorsqu’un objet passe devant une étoile réduit sa luminosité. Il suffit de mesurer cette baisse et la durée du transit pour avoir des informations sur la planète. Problème, il faut être dans l’axe de l’orbite de l’objet.
L’astrométrie. Un corps situé à coté d’une étoile crée des mouvements de cette étoile. Plus le rapport de masse est important, plus le déplacement est grand. On pourra déterminer le rapport masse/distance ainsi que la vitesse de révolution en mesurant précisément la position de l’étoile dans le ciel.
La vitesse radiale, inspirée des mouvements des couples étoiles planètes, permet de voir la vitesse de rapprochement et de recul d’une étoile par rapport à nous en fonction de l’objet qui tourne autour. On utilisera l’effet Doppler-Fizeau, variation de fréquence en fonction de la distance (par exemple, les radars routiers…). De plus, la mesure nous permettra peut-être également de connaître la composition de l’atmosphère de la planète.
D’autres techniques se développent aussi et sont utilisées pour des cas particuliers. Nous pouvons citer les microlentilles gravitationnelles basées sur la relativité d’Einstein, les Timing des pulsars pour voir des objets autour de ces astres spéciaux et les éclipses à rayons X pour des mesures hors de notre galaxie.
Pour valider une exoplanète, elle doit être mesuré avec plusieurs méthodes.
Actuellement, nous comptons 5595 confirmées dans 4160 systèmes solaire, dont environ 107 en zone habitable (zone autour d’une étoile où la température permet à l’eau d’être liquide)
La chasse continue. Les scientifiques ont encore à exploiter les milliards de données issues de télescopes terrestre et spatiaux.
Mais désolé, impossible actuellement d’y aller en vacances. Le trajet serait vraiment trop long ! environ plusieurs dizaines de siècles pour la plus proche avec les moyens actuels.